"Elon Musk a récemment encouragé les gens à soumettre des images médicales comme des radiographies, des TEP et des IRM à Grok pour analyse, notant que bien que le système en soit encore à ses débuts, il est déjà assez précis et en amélioration. Il a demandé des retours sur les performances de Grok. Cependant, les performances de Grok ont révélé quelques lacunes. Bien qu’il ait analysé avec succès des résultats d’analyses sanguines et détecté des cancers du sein dans certains cas, des médecins ont souligné des erreurs significatives. Un médecin a rapporté que Grok avait mal identifié un cas classique de tuberculose comme étant une hernie discale ou une sténose spinale. Un autre incident impliquait le bot qui confondait une mammographie d'un kyste mammaire bénin avec une image de testicules. Depuis des années, Musk s'intéresse aux intersections entre la santé et l'intelligence artificielle. En 2022, il a fondé la startup Neuralink, et en février, il a affirmé qu'elle avait permis à une personne de contrôler une souris d'ordinateur par la pensée. De plus, la startup technologique de Musk, xAI, qui a aidé à créer Grok, a levé 6 milliards de dollars de financement en mai dernier, offrant un capital important pour investir dans les technologies de santé.

Comment Grok évoluera dans le domaine médical reste incertain. Le Dr. Laura Heacock de NYU Langone Health a suggéré que le potentiel technique existe, mais a souligné qu'un engagement à développer des capacités d'imagerie médicale sera nécessaire. Actuellement, elle a noté que les méthodes traditionnelles d'IA non génératives surpassent encore les IA comme Grok en imagerie médicale. Malgré les sollicitations de Fortune, X n’a pas fourni de commentaire sur la question. Les experts ont conseillé la prudence concernant l'objectif de Musk d'utiliser l'IA pour les diagnostics médicaux. Ryan Tarzy, PDG d’Avandra Imaging, a mentionné que demander aux utilisateurs d'entrer directement leurs données pourrait accélérer le développement de Grok. Néanmoins, cette approche repose sur un ensemble de données limité qui peut ne pas refléter la diversité du domaine médical. Les informations médicales partagées sur les réseaux sociaux ne sont pas protégées par la HIPAA, créant des risques potentiels pour la vie privée, d'autant plus que des détails de santé personnels contenus dans les images pourraient être partagés à leur insu. Matthew McCoy de l'Université de Pennsylvanie a ajouté que l'étendue complète des risques pour la vie privée de Grok n'est pas claire en raison de protections de la vie privée potentiellement non divulguées par X. Il a mis en garde les utilisateurs contre le partage d'informations médicales en ligne, soulignant qu'ils le font à leurs propres risques. "