Selon S&P Global, les États-Unis sont le leader incontesté de la création de startups d'IA et des investissements du secteur privé au niveau mondial au cours de la dernière décennie. Dans un rapport publié le 9 juillet, S&P a déclaré que les États-Unis ont fondé un total de 5 509 entreprises d'IA entre 2013 et 2023, dépassant le nombre combiné d'entreprises d'IA fondées dans tous les autres pays et presque quatre fois plus que la Chine, qui arrive en deuxième position avec 1 446 entreprises. Les cinq premiers sont complétés par le Royaume-Uni avec 727 entreprises, Israël avec 442 entreprises et le Canada avec 397 entreprises. Les États-Unis ont également dominé en termes d'investissement du secteur privé dans les startups d'IA, accumulant un investissement total de 335, 2 milliards de dollars au cours de la même période, selon S&P Global. C'est plus de trois fois les 103, 7 milliards de dollars investis par le secteur privé chinois et significativement plus que les 22, 3 milliards de dollars du Royaume-Uni, les 12, 8 milliards de dollars d'Israël et les 10, 6 milliards de dollars du Canada. Cependant, S&P a averti que l'implication gouvernementale joue un rôle significatif dans les investissements en IA, soulignant qu'une grande partie des dépenses en IA de la Chine proviendra du secteur public, ce qui pourrait manquer de transparence. Le rapport a mis en avant le plan d'action triennal de la Chine pour le développement de l'IA, qui comprend des initiatives pour créer une main-d'œuvre nationale qualifiée en IA et attirer des travailleurs étrangers pour des projets d'IA. S&P a estimé que les investissements privés mondiaux dans les startups d'IA pourraient atteindre un impressionnant 800 milliards à 900 milliards de dollars d'ici 2027, reflétant un taux de croissance annuel composé d'au moins 70% à 74%. Alors que les États-Unis se vantent d'une industrie de l'IA florissante dans le secteur privé, des rapports récents révèlent que le gouvernement chinois impose des restrictions aux développeurs d'IA.

Le Financial Times a rapporté que l'Administration chinoise du cyberespace (CAC), le principal régulateur Internet du pays, teste les grands modèles de langage des entreprises pour s'assurer qu'ils sont conformes aux 'valeurs socialistes fondamentales'. Ce processus rigoureux d'audit comprend la surveillance des questions ou mots-clés sensibles qui pourraient être considérés comme une menace pour le pouvoir de l'État ou l'unité nationale. Par conséquent, les chatbots chinois rejettent les requêtes liées au massacre de la place Tiananmen ou aux questions sur le président Xi Jinping. Le Financial Times avait précédemment mis en avant un centre de recherche sous la CAC qui développe un grand modèle de langage basé sur la 'Pensée de Xi Jinping sur le socialisme aux caractéristiques chinoises pour une nouvelle ère'.