La Maison Blanche exprime son soutien à l'utilisation de la technologie d'intelligence artificielle « open-source ». Dans un rapport publié mardi, ils affirment qu'il n'est actuellement pas nécessaire d'imposer des restrictions aux entreprises qui distribuent largement les composants clés de leurs systèmes d'IA avancés. Alan Davidson, secrétaire adjoint du département du Commerce des États-Unis, a souligné l'importance des systèmes ouverts dans une interview avec l'Associated Press. L'année dernière, le président Joe Biden a publié un décret sur l'IA qui a mandaté le département du Commerce des États-Unis pour consulter des experts et fournir des recommandations sur la gestion des avantages potentiels et des risques associés aux « modèles ouverts » d'ici juillet. Ce rapport représente la première exploration complète par le gouvernement américain du débat en cours dans l'industrie technologique autour du développement de l'IA. Certains développeurs, comme OpenAI, plaident pour restreindre l'accès aux rouages internes de leurs modèles pour prévenir les abus, tandis que d'autres, comme le PDG de Meta Platforms, Mark Zuckerberg, plaident pour une approche plus ouverte qui favorise l'innovation. Selon Davidson, il y a un an, les préoccupations portaient principalement sur les risques et les implications à long terme des systèmes d'IA très puissants.

Cependant, ce rapport présente une perspective plus équilibrée qui reconnaît les avantages tangibles des technologies d'IA ouvertes tout en abordant les préoccupations concernant la sécurité de l'IA. Le rapport de la National Telecommunications and Information Administration (NTIA) conclut qu'il n'y a actuellement pas suffisamment de preuves pour justifier des restrictions sur les modèles d'IA avec des poids largement disponibles - des valeurs numériques qui influencent les performances d'un modèle d'IA. Néanmoins, les responsables américains doivent rester vigilants dans la surveillance des risques potentiels et être prêts à agir en cas de risques accrus. Bien que lancé l'automne dernier, la publication de ce rapport coïncide avec le fait que les politiques de l'IA deviennent un sujet de discussion dans la course présidentielle américaine en cours entre la vice-présidente Kamala Harris et l'ancien président Donald Trump. Le sénateur JD Vance, colistier de Trump, a précédemment exprimé un soutien féroce à l'IA open-source et a mis en garde contre les régulations prônées par les PDG des grandes entreprises technologiques, qu'il estime pouvoir renforcer leurs positions dominantes.