Les agences chargées de l'application de la loi et les procureurs de divers États à travers les États-Unis ont utilisé un outil d'intelligence artificielle peu connu appelé Cybercheck pour aider à enquêter et condamner des suspects dans des crimes graves, tels que le meurtre et la traite des êtres humains. Cependant, les avocats de la défense ont soulevé des préoccupations quant à l'exactitude et à la fiabilité de l'outil, car sa méthodologie n'est pas claire et il n'a pas fait l'objet d'une vérification indépendante. Cybercheck recherche le web, y compris les parties indexées et non indexées, en utilisant l'apprentissage automatique pour collecter des informations publiques afin d'aider à identifier les suspects potentiels et à recueillir des détails dans les affaires criminelles. Le créateur de l'outil affirme un taux de précision de plus de 90% et soutient qu'il peut effectuer des recherches en une fraction du temps qu'il faudrait aux humains.

Malgré son utilisation dans des milliers de cas, des décisions de justice ont interdit l'introduction de preuves issues de Cybercheck en raison de questions concernant sa fiabilité et son acceptation. Les avocats de la défense ont demandé l'accès au code et à l'algorithme propriétaires du logiciel, arguant que la transparence est nécessaire dans le processus judiciaire. Les procureurs et l'entreprise derrière Cybercheck n'ont pas fait de commentaires sur la question.