La Chapelle Saint-Pierre à Lucerne, connue comme la plus ancienne église de la ville, a exploré l'innovation avec un Jésus alimenté par l'IA capable de converser en 100 langues. Le projet, Deus in Machina, faisait partie d'une collaboration avec un laboratoire de recherche universitaire axé sur les technologies de réalité immersive. L'IA, formée à partir de textes théologiques, a été installée dans le confessionnal de l'église, permettant aux gens de dialoguer avec un Jésus virtuel. Les visiteurs ont été avertis de ne pas partager d'informations personnelles, sachant qu'il ne s'agissait pas de confessions. Au cours de l'expérience de deux mois, plus de 1 000 personnes, y compris des visiteurs internationaux, ont interagi avec l'avatar. Les retours de 230 utilisateurs ont montré que les deux tiers considéraient cela comme une expérience spirituelle, bien que d'autres aient trouvé les interactions superficielles ou clichées.

Les réponses de l'IA variaient, parfois inspirantes, d'autres fois manquant de profondeur. L'expérience a rencontré des critiques internes, en particulier concernant l'utilisation du confessionnal et des images religieuses. Schmid, un théologien impliqué dans le projet, a souligné le risque que l'IA offre des conseils inappropriés, bien qu'aucun problème majeur ne soit survenu. Malgré cela, l'expérience ne deviendra pas permanente en raison de la responsabilité inhérente. Schmid a reconnu le potentiel de l'IA comme outil pour discuter de la religion et de la foi chrétienne, notant un intérêt accru pour des conversations allant au-delà des pratiques religieuses traditionnelles. L'expérience a révélé un désir chez les gens d'engager directement un dialogue avec des figures spirituelles comme Jésus.