Google prévoit de lancer son chatbot d'intelligence artificielle Gemini la semaine prochaine, destiné aux enfants de moins de 13 ans avec des comptes Google gérés par les parents, alors que les entreprises technologiques rivalisent pour engager les jeunes utilisateurs avec des produits d'IA. « Les applications Gemini seront bientôt disponibles pour votre enfant », a indiqué la société dans un courriel envoyé cette semaine à un parent d’un enfant de 8 ans. « Cela signifie que votre enfant pourra utiliser Gemini » pour poser des questions, obtenir de l’aide pour ses devoirs, et créer des histoires. Le chatbot sera accessible aux enfants dont les parents utilisent Family Link, un service Google qui permet aux familles de créer des comptes Gmail et d’opter pour des services comme YouTube pour leurs enfants. Lors de la création du compte d’un enfant, les parents fournissent des informations personnelles telles que le nom et la date de naissance de l’enfant à la société. Gemini inclut des protections spécifiques pour les jeunes utilisateurs, conçues pour empêcher le chatbot de générer du contenu dangereux, a expliqué Karl Ryan, porte-parole de Google. Il a ajouté que lorsque un enfant avec un compte Family Link interagit avec Gemini, les données ne seront pas utilisées pour entraîner l’intelligence artificielle de Google. L’introduction de Gemini pour les enfants pourrait accélérer l’utilisation des chatbots parmi ce groupe vulnérable, alors que les établissements éducatifs, les entreprises et d’autres groupes font face à l’impact des technologies d’IA générative populaires.

Ces systèmes, entraînés sur d’énormes jeux de données, peuvent produire des textes semblables à ceux des humains, ainsi que des images et vidéos réalistes. Google et d’autres développeurs de chatbots d’IA se livrent une concurrence féroce pour capter le jeune public. L’ancien président Trump a récemment encouragé les écoles à adopter ces outils pour l’éducation. Des millions d’adolescents utilisent déjà ces chatbots comme aides aux études, assistants à la rédaction et compagnons virtuels. Cependant, les groupes de défense des enfants mettent en garde contre les risques sérieux pour la sécurité que ces chatbots peuvent poser, notamment leur tendance à inventer des informations.