Les Émirats Arabes Unis (EAU) sont proches de finaliser un accord majeur lors de la prochaine visite du président Donald Trump à Abu Dhabi, qui offrira au pays un accès accru à des puces d'IA avancées en provenance des États-Unis. Ce protocole marque un changement important dans la politique américaine à l'égard des EAU, assouplissant des restrictions strictes sur le transfert de technologies imposées sous l'administration du président Joe Biden, en raison des préoccupations liées à la croissance rapide de la technologie chinoise et aux risques que les technologies d'IA tombent sous l'influence de Pékin. L’accord vise à renforcer la coopération entre les États-Unis et les EAU, en mettant l’accent sur le développement des capacités en intelligence artificielle tout en protégeant les technologies sensibles. Les domaines clés incluent le calcul haute performance, les services cloud et les chaînes d’approvisionnement en semi-conducteurs essentielles pour le développement de l’IA de pointe. L’accès aux puces d’IA fabriquées aux États-Unis renforcera l’ambition des EAU de devenir un leader régional en innovation dans ce domaine. Pour les EAU, cette avancée est stratégiquement importante, car ils investissent massivement dans l’infrastructure et le talent en IA, tout en équilibrant leurs liens diplomatiques et économiques entre les États-Unis et la Chine. L’accord renforce leurs capacités technologiques tout en maintenant une diversité de partenariats internationaux. Les entreprises américaines, dont des leaders comme Nvidia, devraient bénéficier d’opportunités commerciales accrues avec la croissance de l’écosystème IA aux EAU. Parallèlement, des entités comme G42 et MGX augmentent leurs investissements dans le secteur américain de l’IA, notamment en détenant des parts dans des entreprises telles qu’OpenAI et xAI, ce qui indique une interdépendance technologique et économique croissante. Historiquement, les EAU ont été un centre pour les intérêts technologiques américains et chinois, avec une présence importante de sociétés chinoises.

Des transferts illégaux de semi-conducteurs dans le passé ont suscité l’inquiétude des États-Unis, entraînant un renforcement de la surveillance. Cependant, le recentrage actuel vers la collaboration et la supervision mutuelle reflète une réévaluation stratégique, reconnaissant le rôle croissant des EAU en tant qu’interlocuteur clé dans le domaine de l’IA. Ce partenariat en évolution positionne les EAU comme un acteur majeur dans la course mondiale à l’IA, permettant une accélération de la recherche et des applications dans des secteurs comme la santé, la finance, l’énergie et les villes intelligentes. La collaboration illustre comment certains pays peuvent naviguer dans les défis technologiques émergents dans un contexte géopolitique complexe. Au-delà des liens bilatéraux, cet accord témoigne d’un réalignement des politiques d’accès à la technologie face à la compétition mondiale. Tout en restant vigilant quant à la possibilité que certains transferts technologiques profitent à des adversaires, les États-Unis montrent leur volonté de coopérer avec des partenaires de confiance pour maintenir leur leadership en IA. Cette posture nuancée pourrait inspirer d’autres accords avec des nations cherchant à équilibrer alliances stratégiques et objectifs technologiques. En résumé, le futur accord entre les EAU et les États-Unis marque une étape importante dans la coopération internationale en matière d’IA, soulignant l’ambition des EAU de devenir un centre d’innovation majeur dans ce domaine, soutenu par la technologie avancée américaine et le renforcement de leurs liens bilatéraux. Avec la visite du président Trump à Abu Dhabi, cet accord pourrait ouvrir une nouvelle ère dans les relations entre les deux pays, fondée sur la confiance, le partenariat stratégique et une vision commune de l’avenir mondial de l’IA.