Listes fictives d'été générées par l'IA suscitent une controverse médiatique face aux défis de l'édition

Ce mardi dernier, j’ai reçu 37 propositions pour des livres à venir, provenant de 37 attachés de presse différents, chacun représentant un auteur différent. Je suis constamment conscient du nombre écrasant de livres publiés et de l’espace limité disponible pour en parler, ce qui devient encore plus difficile alors que je me prépare pour la sortie de mon propre livre en juillet. Le même jour, des journaux comme le Chicago Sun Times et le Philadelphia Inquirer ont révélé des listes de lecture d’été contenant de nombreux livres qui n’existent en réalité pas. Ces listes faisaient partie d’un ensemble plus large, de faible qualité, appelé The Heat Index. Fait choquant, plus de la moitié des titres étaient des hallucinations générées par intelligence artificielle — par exemple, The Longest Day de Rumaan Alam, décrit comme “un autre récit tendu sur une célébration du solstice d’été qui tourne mal” — que n’importe qui ayant accès à internet aurait pu facilement vérifier. Or, cette étape a été totalement ignorée. Il n’est pas clair qui en est précisément responsable. Plus tard, 404 Media a révélé que les deux journaux avaient acheté ce paquet auprès de King Features, un studio de distribution de contenu appartenant à Hearst. Il semble que l’équipe éditoriale n’ait pas été impliquée dans la création ou la commande de ce contenu ; à la place, une figure mystérieuse en haut de l’organisation a signé l’accord pour insérer ce contenu bâclé dans leurs journaux, causant probablement embarrassment et frustration parmi le personnel réel. Ce fiasco lié à l’IA coïncide avec des suppressions de postes récentes dans ces deux journaux. L’IA pose un problème sérieux pour le secteur créatif car beaucoup d’entre nous comprennent que l’IA générative ne peut pas remplir convenablement nos tâches. Les machines ne peuvent pas produire de faits précis de manière fiable ni saisir toute la nuance — une réalité que les dirigeants d’entreprises qui répartissent les budgets semblent réticents à accepter. J’ai déjà écrit sur le paradoxe d’avoir trop de livres publiés alors que l’espace de couverture, notamment pour la culture, diminue en même temps (je remercie toujours des plateformes comme Lit Hub !).
Presque tous ces livres sont conçus, édités et publiés avec soin, donc promouvoir l’un d’eux dans un marché aussi concurrentiel est déjà difficile — et cela devient encore plus compliqué face à des titres fictionnels. J’ai aussi détaillé l’effort minutieux que je consacre à la création de listes de livres pour diverses publications. Les listes de livres sont actuellement la forme la plus populaire de critique littéraire, et je les prends très au sérieux. Créer une liste implique de nombreux éléments : mettre en avant les meilleurs livres, assurer diversité en termes de sujet, ton, origine de l’auteur, taille de l’éditeur et attrait général. Je pèse ces facteurs avec soin pour produire des listes équilibrées qui reflètent à la fois mon goût et la voix de la publication. Je doute que ChatGPT ou une IA similaire puisse reproduire ce jugement nuancé, et il revient maintenant aux dirigeants des médias et aux lecteurs de reconnaître la valeur de ce travail. Récemment, lors d’une fête, j’ai demandé à une romancière un conseil alors que je m’approchais des deux derniers mois avant la sortie de mon livre. Sa réponse brutale : « Habille-toi pour te sentir mal. » Bien que probablement une exagération humoristique, ces derniers mois avant la publication sont en effet stressants — le livre est en impression sans possibilité de changement, et les auteurs perdent le contrôle sur de nombreux aspects, ce qui se traduit souvent par des posts anxieux sur les réseaux sociaux. J’attendais avec impatience des aperçus d’été évoquant peut-être mon livre ; hélas, aucun n’est encore apparu. La liste de lectures d’été de King Features et l’ensemble plus large de contenu généré par IA, qui apparemment n’a pas été relu par un humain, représentent une nouvelle insulte du media d’entreprise à ceux qui valorisent la parole écrite. Elle manque de respect envers les journalistes engagés pour la vérité, les auteurs cherchant une couverture médiatique, les critiques littéraires, les professionnels de l’édition, et surtout, les lecteurs.
Brief news summary
Ce mardi dernier, j'ai reçu 37 propositions de la part de publicistes concernant des livres à paraître, illustrant la féroce concurrence pour une couverture médiatique limitée alors que mon propre livre sort en juillet. Le même jour, des journaux majeurs comme le Chicago Sun-Times et le Philadelphia Inquirer ont publié des listes de lectures d'été comprenant des titres de livres générés par IA et fabriqués de toutes pièces. Ces fausses listes proviennent d'un pack de contenu licencié par King Features, un studio appartenant à Hearst, apparemment publié sans la supervision éditoriale adéquate, ce qui a causé une gêne en pleine vague de licenciements dans les rédactions. Cet incident met en évidence l’impact perturbateur de l’IA dans les domaines créatifs, où les machines manquent souvent de précision factuelle et de nuance. Les livres authentiques, élaborés avec soin et rigueur éditoriale, peinent à attirer l’attention face à ces titres fabriqués de toutes pièces. Les listes de lecture réfléchies nécessitent diversité, qualité et voix authentiques—des qualités que l’IA ne peut véritablement reproduire. À l’approche de la sortie de mon livre, je ressens de l’anxiété quant à la visibilité et au contrôle. L’épisode de King Features constitue une incident marquant, une offense flagrante envers les journalistes, auteurs, critiques et lecteurs qui privilégient la vérité et la qualité dans la littérature.
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